Vivre très longtemps :
la préoccupation de la longévité et de l'immortalité dans l'Antiquité
Par Carine Mahy
Si
le transhumanisme est une forme moderne de la recherche de la vie
éternelle, aidé par les progrès de la science (cellules souches,
nanotechnologies, clonage, technologies numériques, etc.), l’homme n’a
jamais été satisfait de sa condition et a toujours voulu vivre plus
longtemps.
L’utopie de l’immortalité s’est manifestée dès l’Antiquité. En
parallèle, certains se sont posé la question de la prédestination de la
durée de la vie ou de la possibilité d’agir sur celle-ci.
Sur le plan médical, l’amélioration des conditions de santé des aînés,
afin de pouvoir bénéficier d’une meilleure qualité de vie dans la
vieillesse, était déjà une préoccupation depuis Hippocrate. Dans le
domaine philosophico-scientifique, Aristote s’est aussi posé la
question de la longévité de la vie dans un traité homonyme.
Vivre plus longtemps, et repousser ou supprimer le moment de la mort, a
donc agité les esprits antiques, tant du point de vue rationnel (et
médical), que du point de vue de la légende de l’immortalité.
Perception antique du vieillissement
La
représentation que les Anciens se faisaient de la vieillesse était
ambivalente. Si l’âge avancé était synonyme d’expérience et de sagesse,
il était aussi associé à un affaiblissement du corps, à la proximité de
la mort, et éventuellement à la maladie.
En tout cas, elle était perçue comme inéluctable par la majorité, bien
que quelques auteurs aient voulu croire qu’il était possible d’y
échapper. Un philosophe ou sophiste contemporain du médecin Galien
aurait rédigé un traité sur la façon de rester perpétuellement exempt
de vieillesse, jusqu’à rendre le corps immortel… cependant, il n’a pas
réussi à le mettre en pratique pour lui-même !
Les signes de vieillissement des personnages commencent à apparaître
dans l’iconographie grecque à partir de la période archaïque, à la fin
du VIIe siècle av. n. ère. Ces images les plus anciennes figuraient sur
des objets tels que de la vaisselle en céramique, mais aucun exemple
n’appartient à l’art public.
Il faut attendre la première moitié du Ve s. av. n. ère pour trouver
des vieillards dans la sculpture monumentale, qu’elle soit publique,
funéraire ou votive. C’est de cette période que datent, par exemple,
les premiers portraits d’Homère, d’Hésiode ou encore de Thémistocle.
Les personnes âgées dont il est question dans l’art figuré sont en
grande majorité des hommes, bien que quelques représentations de femmes
aient également existé (mais pas avant le début du VIe s. av. n. ère).
Dans le domaine divin, seuls les dieux pouvaient être illustrés sous
des traits vieillissants pendant la phase archaïque. Cette
particularité iconographique n’a pas concerné les déesses avant le Ve
s. av. n. ère. Les femmes âgées de l’art grec archaïque,
qu’elles soient issues du domaine mythologique ou du domaine profane,
pouvaient être des nourrices, des prêtresses, de hétaïres.
Les éléments qui permettent de les distinguer dans les représentations,
en ce qui concerne les hommes, sont une calvitie partielle, des cheveux
et /ou une barbe blanche, deux ou trois rides sur l’avant du crâne (en
association avec la calvitie), plus rarement le dos voûté (souvent en
association avec l’emploi d’un bâton ou d’une canne comme soutien).
Dans le cas de la calvitie, très fréquente, cette codification
artistique permettait de distinguer, sur une même scène, une différence
de génération entre l’homme plus âgé et l’homme plus jeune, souvent
représenté à ses côtés.
Chez les femmes, c’est plutôt l’embonpoint qui est utilisé pour
illustrer leur vieillesse. Cette caractéristique est surtout visible au
niveau du cou, avec la représentation de plis ou rides.
Mais si l’apparence du corps vieillissant était rendu visible dès la
période grecque archaïque, certes plus en lien avec des normes
sociétales qu’avec une volonté de réalisme des images, il est
maintenant nécessaire de comprendre à quoi ressemblait la vie des aînés
de l’Antiquité.
Grand âge et médecine antique
La
médecine antique a abordé la vieillesse en se centrant sur les soins
spécifiques que les personnes âgées requéraient, sans qu’elles soient
forcément malades. A partir de la période romaine, cette approche
médicale apparaît sous l’appellation grecque gérocomia,
signifiant « prendre soin de la vieillesse ». Il est
notamment documenté dans le traité de Galien nommé De la préservation
de la santé. Celui-ci comptait six livres.
Il y distingue une première partie sur l’hygiène au sens large et une
seconde section sur la thérapeutique. La première lui semble la
plus importante, puisqu’elle est destinée à tous, alors que la
thérapeutique n’est utilisée que lorsque la santé a commencé à se
dégrader. C’est une approche préventive qui est préconisée par le
médecin de Pergame. Elle diffère donc de la prise en charge gériatrique
moderne. Même si les Antiques avaient bien connaissance de maladies qui
touchaient plus spécifiquement les personnes âgées.
La santé des personnes vieillissantes est définie comme étant un état
dans lequel celles-ci ne ressentent pas de douleurs particulières et
sont toujours aptes à mener leurs activités courantes (voir, entendre,
marcher, etc.)
L’hygiène de vie, la diététique requises pour les aînés sont mises en
parallèle avec celles des convalescents. Le médecin antique reconnaît
une fragilité dans leur santé, liée à une perte de vigueur qui
accompagne le nombre grandissant des années. Cela risquait de les faire
pencher du côté de la maladie, s’ils ne suivaient pas un régime
scrupuleux.
Parmi ses recommandations, il traite par exemple des exercices
physiques, des massages, des bains, de l’alimentation, des relations
sexuelles, etc.
Le traité hippocratique consacré aux Articulations insiste aussi sur la
nécessité de conserver une activité physique, car « les parties du
corps qui sont faites pour que l’on s’en serve, employées avec mesure
et exercées à l’effort à laquelle chacune a été habituée, sont saines,
développées et vieillissent lentement ; si l’on ne les utilise
pas, et qu’elles sont inactives, elles sont plus maladives, mal
développées et vieillissent rapidement. Les articulations et les
tendons éprouvent particulièrement cette influence du défaut
d’exercice » (58 – Littré,
IV, 255). Celse écrivait, quant à lui, « […] l’inaction affaiblit
le corps, l’effort le renforce, la première hâte la vieillesse, l’autre
prolonge la jeunesse » (De medicina, I, 1). Mais ces efforts devaient bien sûr rester mesurés pour être efficaces.
Certaines de ces observations, fondées sur l’expérience, ont été confirmées par la science moderne.
L’importance du repas du soir léger, vantée par les nutritionnistes de
notre époque, était déjà évoquée. Galien considérait également que pour
préserver sa santé jusqu’à une âge avancé, il était judicieux d’adopter
ces conseils d’hygiène de vie le plus tôt possible, et même dès
l’enfance.
L'immortalité dans le mythe et l'imaginaire
Les dieux de
l’Olympe bénéficiaient de l’immortalité grâce à leur consommation de
nectar et ambroisie selon la mythologie grecque. Étymologiquement, ambrosios, comme ambrotos (sans doute la forme la plus ancienne), signifie immortel. En effet, il s’agit de la forme négative de brotos (mortel). L’origine étymologique de nektar
est par contre plus moins claire. Une hypothèse suggère que ce terme
aurait désigné une antidote à la mort, mais particulièrement à celle
qui peut survenir par accident, tandis que l’ambroisie aurait permis
d’éviter la mort naturelle. Les deux substances mythologiques auraient
alors été complémentaires. Nektar aurait également pu signifier parfumé selon une autre hypothèse.
Ces super-nourritures divines sont déjà présentes dans l’œuvre
homérique. Elles y sont considérées comme un bien précieux et étaient
génératrices de plaisir pour les êtres divins. Il semble qu’elles
incluaient à la fois les caractères liquide et solide, ainsi qu’une
dimension olfactive (à travers des vapeurs, un arôme). Comme elles
étaient interdites aux humains, elles leur étaient inconnues et ils ne
savaient pas exactement comment les définir.
Dans l’Iliade, le nectar est qualifié de substance
« sucrée ». De ce fait, il a été rapproché de la principale
source de sucre pour les Méditerranéens antiques : le miel. Chez
certains auteurs, un parallèle est également établit entre l’ambroisie,
le nectar et le vin.
La couleur de l’ambroisie n’apparaît jamais dans les sources antiques,
tandis que les épopées homériques attribuent la couleur rouge au
nectar. Il n’est guère possible d’en dire plus sur l’apparence de ces
produits. Leur consistance varie, huileuse, aqueuse, crémeuse, il est
difficile, pour les auteurs grecs, de trancher la question. En outre,
l’ambroisie avait peut-être également des vertus cosmétiques, notamment
comme baume pour la peau, et thérapeutiques, antiseptiques.
Les humains ont tenté de trouver un substitut à ces substances divines,
qui leur serait possible de consommer. La cuisine des aromates a été
considérée comme la plus proche de celle des dieux dans le domaine
terrestre. Cependant, elle ne permettait évidemment pas d’obtenir
l’immortalité, même si certains aromates avaient été reconnus pour leurs qualités médicinales.
En outre, elle ne pouvait être consommée seule, elle devait être
associée à la nourriture humaine plus traditionnelle, dont la base
était notamment constitué de pain (céréales) et de boissons fermentées.
Notons finalement qu’un soin avec l’ambroisie a été offert aux
dépouilles de certains héros humains par les divinités, lors de la
légendaire guerre de Troie. Cependant, ces mortels ne sont pas revenus
à la vie. La substance divine, si elle participe à l’immortalité, n’en
est donc pas l’unique composante et n’est pas suffisante pour permettre
aux hommes d’acquérir l’immortalité.
Cette recherche de l’immortalité était déjà présente dès l’«épopée
suméro-akkadienne de Gilgamesh. Les archives sumériennes le présentent
comme le cinquième roi de la première dynastie d’Uruk, qui aurait régné
126 ans. Mais au-delà du personnage historique, l’épopée akkadienne
trace les traits d’un personnage légendaire. Le héros, mi-homme,
mi-dieu, partit en quête de l’immortalité. Son aventure le mena jusqu’à
la rencontre du seul homme qui aurait vaincu la mort, Utanapishti, le
survivant du Déluge.
Un poème sumérien, non intégré au texte akkadien de l’épopée, était
consacré à la mort de Gilgamesh. Il y apprenait que la royauté et
l’héroïsme dans les batailles avait été décrétés pour lui, mais que la
vie éternelle lui était inaccessible. Après son trépas, il est descendu
aux Enfers et en est devenu le roi.
Dans beaucoup de traditions antiques, l’être humain vivait beaucoup
plus longtemps aux origines de la civilisations, dans un âge d’or, et
aurait perdu cette faculté au fil des générations. Les généalogies
mythiques présentent souvent les plus anciens représentants d’une
famille, d’une dynastie, comme étant pluri-centenaires. Il suffit de
consulter la liste royale sumérienne, par exemple, pour en prendre la
mesure.
Cette approche est également présente dans le récit biblique. Adam ou
Noé auraient vécu plus de 900 ans, tandis qu’Abraham et Moïse n’avaient
déjà plus atteint qu’un siècle et demi environ lors de leur mort. Quant
à David, il décéda à 70 ans, soit un âge tel que l’histoire en a
fournit de nombreux exemples.
Cependant, cette longévité extrême ne semble avoir concerné que les
hommes dans l’Antiquité. Fait qui peut nous sembler étonnant lorsque
l’on pense à l’espérance de vie des siècles derniers, où celle de la
femme était supérieure à celle de l’homme. Mais dans l’Antiquité,
l’opinion courante estimait que les femmes vieillissaient plus
rapidement que les hommes.
La recherche de l'immortalité pour les êtres humains
L’immortalité
peut être comprise selon différentes approches. Pour le guerrier,
mourir au combat après avoir accomplit des actes de bravoure pouvait
représenter une certaine immortalité, puisque le souvenir de ses
exploits restait présent dans la mémoire des vivants. Il ne
disparaissait donc pas complètement tant que ses louanges étaient
racontées et chantées. Et son image restait associée à la jeunesse et à
sa vitalité.
Il rejoignait, en quelque sorte, l’idéal du jeune Ganymède, prince
troyen enlevé par Zeus, devenu immortel comme les dieux, bien qu’il
n’ait pas été l’un d’entre eux.
Concernant le poète ou le lettré, sa plume contribuait à son
immortalité grâce à la copie de ses œuvres pour la postérité. Celle-ci
dépendant cependant de sa notoriété et du nombre de copies de ses
écrits qui circulaient.
Si certains auteurs ont traversé le temps jusqu’à nous comme Pline
l’Ancien, Horace, Démosthène, Cicéron, Ovide, Tite-Live, Marc Aurèle,
Galien, Lucien de Samosate, Pausanias et tant d’autres, la majorité des
savants de l’Antiquité (et des autres époques) sont tombés dans l’oubli.
Mais, si laisser une trace dans la mémoire collective était, et est
toujours (par exemple à travers les nouvelles possibilités offertes
actuellement par l’univers digital, du coffre-fort numérique au jeu
vidéo), une certaine satisfaction pour l’être humain, elle ne suffit
pas à lui ôter son envie de prolonger la vie de son âme et de son corps
physique.
Concernant l’âme, des philosophes grecs, dont Pythagore et Aristote,
s’étaient penchés sur la question et considéraient que seul le corps
était mortel, tandis que l’âme (et/ou l’intellect) survivaient après le
trépas et pour l’éternité. Les croyances orphiques adoptaient le même
point de vue sur l’immortalité de l’âme. Il semble que ce soit au VIe
s. av. n. ère, que cette conception philosophico-religieuse ait été
initialement développée.
La croyance aux fantômes, censée présenter une preuve de l’immortalité
des êtres au-delà de la mort du corps physique, était bien présente
dans l’Antiquité. Le plus ancien et le plus célèbre d’entre eux est
Patrocle, dans l’œuvre homérique. Mais à sa suite, nombre d’auteurs,
d’Ovide à Ammien Marcellin, en passant par Pausanias et Pline le Jeune,
ont rapporté des manifestations sonores (cris ou paroles) et visuelles
de fantômes de personnages de la période historique. Ceux-ci étaient
souvent des personnes ayant été frappé par une mort violente
(assassinat, suicide, mort sur le champ de bataille, dans un accident…).
Grecs et Romains n’étaient évidemment pas les seules civilisations
antiques à avoir imaginé une forme d’immortalité. On pense spontanément
à la momification égyptienne, destinée à conserver le corps du défunt
pour lui assurer une nouvelle vie.
Chez les Étrusques, les tombes étaient aménagées sur le modèle des
habitations des vivants, témoignant d’une certaine croyance en une
survie après la mort.
Les Populations thraces, ou plus particulièrement gètes ont également
développé des croyances dans allant dans ce sens. Pour atteindre
l’immortalité, il était nécessaire d’avoir été juste et vaillant
pendant la vie terrestre. Ensuite, tous les quatre ans, dans le
cadre d’un culte initiatique, ils pratiquaient le sacrifie d’un
messager parmi la communauté des croyants. Il devait s’agir d’un homme
libre, choisi par le sort. Le sacrifice de sa vie, afin de permettre au
groupe de communiquer avec le dieu Zalmoxis, lui assurait l’immortalité
et le bonheur dans le domaine céleste. Il semble par ailleurs que cette
divinité ait des fonctions thérapeutiques, en plus d’avoir présidé à
l’immortalité.
L’archéologie témoigne aussi d’une croyance en la survivance de l’âme
dès l’âge du Bronze dans la région danubienne. En effet, des urnes
funéraires ont été retrouvées, percées de trous. Elles ont été
interprétées comme un moyen de permettre à l’âme de revenir, pour
conserver un contact avec le corps physique qui l’avait hébergé.
Revenons à l’Antiquité classique, l’alimentation paraît avoir été le
premier élément étudié afin de s’assurer la vie et la jeunesse la plus
longue possible pour le corps humain. Les Grecs et les Romains
partageaient cette approche avec certaines cultures orientales.
Par exemple, en Chine, les taoïstes conseillaient de manger peu et de
privilégier une alimentation végétale. Ils conseillaient également de
respirer selon une méthode particulière et dans le domaine des
relations sexuelles, d’interrompre le coït afin d’éviter une perte de
substance ! Ils promettaient que cette méthode pouvait permettre
de vivre mille ans et même dix mille ans.
Quant au médecin grec de la période romaine, Galien de Pergame, il
proposait aux hommes d’un certain âge de trouver la compagnie d’une
jeune fille, ou de placer sur son ventre un jeune enfant en bonne santé
ou un petit chien gras. Il n’est pas certain que ces patients aient
effectivement retrouvé leur jeunesse par ces procédés...
Mais la première et la plus sûre méthode d’atteindre un âge avancé est
de soigner les maladies qui pouvaient toucher les gens au cours de leur
vie. Les médecins de l’Antiquité ont développé de nombreux remèdes et
méthodes médicales pour améliorer la santé de leurs concitoyens.
Régime alimentaire, remèdes issus de la nature (que les composés en soient végétaux, animaux ou inorganiques), opérations chirurgicales
si celles-ci s’avéraient nécessaires, les savants antiques ont mis en
œuvre toutes les méthodes qui se trouvaient à leur disposition pour
venir en aide à leurs concitoyens, dans le but de vivre mieux et plus
longtemps.
La durée visée pour la prolongation de l’existence peut être à la
limite du réalisme ou hors de toute probabilité. Ainsi on peut imaginer
de prolonger la vie jusqu’à cent ans voire un peu au-delà ou viser des
centaines, voire des milliers d’années. Le but ultime restant de tenter
de vaincre la mort ! Et cette quête du Graal s’est poursuivie bien
au-delà de l’Antiquité et est toujours vivace de nos jours.
Cependant, l’âge associé au début de la vieillesse varie en fonction de
la civilisation et de l’époque. Il n’est pas toujours facile à
déterminer pour les civilisations anciennes. A des conceptions d’ordre
juridiques et administratifs, il y a aussi la dimension plus subjective
des mentalités, qui n’accordait pas les mêmes espérances de vie aux
hommes et aux femmes. Celles-ci étant considérées comme matures
plus tôt et, de ce fait, également âgées plus tôt.
En guise de repère, afin de donner un ordre de grandeur, il semble que
la vieillesse ait débuté vers 50 ans pour les hommes dans le monde grec
classique. Bien sûr, des cas de longévité beaucoup plus importantes
sont attestés parmi les hommes célèbres de l’Antiquité gréco-romaine,
pouvant aller au-delà de 90 ans, mais ils constituent des exceptions.
Au-delà de 80 ans, les sources, tant épigraphique et archéologiques que
littéraires, n’attestent plus que des personnages appartenant aux
classes les plus aisées. Mais il semble qu’il y ait eu un certain
équilibre entre les genres en ce qui concerne ces aînés à la longévité
extraordinaire.
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